Ce poème écrit fin 2011 sur les évènements de la place Trahir en Egypte est malheureusement encore d'actualité. La démocratie risque de mettre de nombreuses années avant d'être réellement appliquée dans les pays arabes ayant fait la révolution. Militaires, islamistes et anciens des régimes dictatoriaux demeurent aux postes clés.
Rien ne peut Tahrir la Révolution
D'après un article de presse du 23 novembre 2011
Plus rien ne prête à rire, sur la place Tarhir.
On peut même dire que la joie tend à s'y tarir.
Moubarak a quitté la baraque, laissant le pouvoir tout
patraque, entre des mains à claques
Le Maréchal Tantaoui tenta oui, sans adresse de
redresser la maison
Mais face à la marée chaloupante que les opposants
alimentent, les soldats dressent leurs matraques
Et de façon générale le peuple gêné râle de toute
façon.
Autrefois alliés des libertaires contre le tyran décadent, depuis des décades régnant.
Désormais les militaires s'atterrent lorsque l'on
milite sur cette terre.
Ils partirent 3000 sur la place du Caire de pierres
menaçants, pour la démocratie
protestants
Et se virent 1700 à terre, tandis qu'un quart de
centaine au firmament tombèrent.
Les manifestants, par manie pestants, inondent la place Tahrir,
Armés de pancartes et de slogans, arborant la place
tel un campement,
Et dans les larmes tentent de tenir, quand l'armée
semble les trahir
Mais la démocratie est-ce pour maintenant ? ou dans
dix ans…
ÉLOGE DE MON JARDIN AU PRINTEMPS
Où ne grandissaient que les ombres
De squelettes bruns et tortueux
Tombe la lumière de nouveaux cieux
A peine naissait la première fleur
Qu’une abeille commençait son labeur
Pissenlits et lierre terrestre
Teintent le tapis
d’herbe verte
De leurs fleurs jaunes et mauves
Cloches rouges tournées vers le ciel,
Les tulipes sur leurs tiges frêles
Egayent la bute de couleurs fauves
Dressant ses branches exponentielles
Comme autan de piliers du ciel
L’érable de marbre présente ses samares*
Spirées et forcicias s’attifent
Spirées et forcicias s’attifent
De blanc éclatant et de jaune vif
Déployant leurs fiers étendards
Cerisiers et poiriers ornent tous deux
Leurs hautes
branches, d’un camaïeu
Mélange de vert et de blanc cassé
Quelques timides grappes fleuries
Emergent des lilas avachis
D’un blanc laiteux ou violacées
Mon jardin ainsi décoré
Retrouve un peu de sa gaité
Mais le tableau n’est pas complet…
*Fruit sec de l’érable, sous forme de coque ; appelé communément « Hélicoptère ».
J'ai écrit ce poème, suite à une plaisanterie qu'on m'avais faîte par rapport à mon poème sur les méfaits du printemps, comme quoi je matais ma voisine. Du coup j'ai imaginé un poème entier sur un voyeur qui observe sa voisine, un peu comme l'avait fait Renan Luce, dans sa chanson.
Ma Voisine
Les faits évoqués dans ce poème sont purement fictifs ; ils ne reflètent en rien la réalité de mes rapports avec mon voisinage.
Les faits évoqués dans ce poème sont purement fictifs ; ils ne reflètent en rien la réalité de mes rapports avec mon voisinage.
Gardant les volets mi-clos
Je baisse le son de la radio
Attendant que sonnent les mâtines
Je m’apprête à mater la coquine.
Quand surgit d’un coin de lit
Cette poupée avare d’habits
Je prends alors la fenêtre d’en face
Pour la vitrine de mes fantasmes
Quand j’observe ma voisine,
Ses va et viens me fascinent
Son indécision fait monter ma passion,
Tant qu’elle demeure dans mon champ de vision
Je connais par cœur, tous ces débardeurs
Ses culottes fines ménagent mes ardeurs
Ses culottes fines ménagent mes ardeurs
Aujourd’hui est-ce une jupe ou un pantalon ?
Je préfère de loin la première solution
Je passe ainsi mon temps à épier
Ses formes si légèrement enveloppées
Qui déclenchent en moi un raz de marée
De sensations et désirs frustrés
Un soir d’été où je sortais mes jumelles
Je découvris ma muse couverte de dentelle
Laçant les liens de son porte-jarretelle
Cette folle vision me fit dresser la tourelle
Je ne pus esquiver les filins de ce piège
A qui réservait-elle ce sortilège ?
Là où toute morale se désagrège
Mes fantasmes tournoient dans un vaste manège
J’étais gaga de ses gaines
Vous auriez vu ma dégaine
Je ne pouvais contenir mon excitation
Ses bas-résilles voilant ma raison.
Derrière la lunette de mon télescope
A force de zyeuter, je tombe en syncope
Il n’est jamais tourné vers le ciel
Mais vers la chambre de mon modèle
Mon rêve disparu, comme un caillou dans l’eau
Le jour où l’ingénue accrocha des rideaux
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